Les hormones assurent l’équilibre de très nombreuses fonctions dans l’organisme, notamment la reproduction, le sommeil, le développement ou la croissance. A tout moment, plusieurs dizaines d’entre elles interagissent. Certains dérèglements aux conséquences parfois complexes pourront survenir.
Les hormones correspondent à des messagers chimiques ; elles sont produites par des cellules (dites endocrines) qui circulent dans le sang jusqu’à un organe-cible. Une fois fixées sur le récepteur, elles vont transmettre leur message, soit une action spécifique modifiant, stimulant ou inhibant certaines fonctions de l’organisme. Le système hormonal est très sensible. Une infime variation de l’activité hormonale pourra avoir des répercussions importantes sur l’organisme et induire des conséquences importantes pour la personne affectée.
Certains problèmes peuvent survenir dans cet équilibre hormonal et être responsables de pathologies parfois sournoises et complexes à détecter. Parmi les troubles les plus connus, le diabète caractérisé par un problème dans la sécrétion d’insuline, responsable du contrôle du taux de sucre dans le sang (glycémie). Les hormones de croissance ou thyroïdiennes, par exemple, sont également susceptibles d’être perturbées, provoquant des problèmes spécifiques.
Parfois, le déséquilibre touche les hormones sexuelles, ce qui entraîne des troubles des organes génitaux ou liés à la reproduction et des problèmes de fertilité. Les médecins habilités à investiguer sur les déséquilibres hormonaux sont les endocrinologues.
Le caractère non spécifique de certains troubles hormonaux en complique parfois le dépistage. Parmi les signes recensés lors d’un déséquilibre hormonal, on note :
Les troubles hormonaux les plus fréquents chez la femme sont principalement liés aux hormones thyroïdiennes et sexuelles (œstrogène et progestérone). Les autres perturbations endocriniennes sont plus rares. Les dérèglements hormonaux peuvent aussi concerner les hommes. Le principal se dénomme l’hypogonadisme et se traduit par un déficit de la sécrétion de testostérone, l’hormone sexuelle masculine notamment responsable de la libido, de la pilosité et de la fertilité. Certaines anomalies génétiques peuvent en être responsables, comme le syndrome de Klinefelter, touchant un homme sur 1000 à la naissance.
Certains problèmes peuvent survenir dans cet équilibre hormonal.
Contrairement à la femme qui voit la sécrétion de ses hormones sexuelles s’arrêter à la ménopause, le taux de testostérone baisse dès l’âge de 30 ans mais ne s’arrête pas, expliquant que les hommes puissent devenir père à un âge avancé.
La sécrétion hormonale va être impactée par plusieurs facteurs, parmi lesquels les conditions d’hygiène de vie telles que l’alimentation ou le sommeil ainsi que l’exercice physique. Toute perturbation aura des répercussions délétères sur la qualité de la sécrétion hormonale. Ainsi, le manque de sommeil va diminuer la sécrétion des hormones de croissance, qui se produit la nuit. De même, l’absorption d’aliments trop sucrés ou gras impactera la sécrétion des hormones digestives ou pancréatiques. Le stress joue également un rôle prépondérant dans l’équilibre hormonal.
Certains facteurs environnementaux ont également une influence dans la survenue de troubles hormonaux. Les perturbateurs endocriniens ont notamment le pouvoir de modifier ou de bloquer l’action de certaines hormones sur leurs récepteurs attitrés. Classés en plusieurs catégories comme les pesticides, les fongicides, les plastifiants ou les parabènes, ils sont présents dans l’eau, dans certains produits d’hygiène ou dans l’alimentation. Ils peuvent induire des problèmes de santé importants à long terme, tels que des cancers hormonodépendants (des ovaires, du sein, des testicules ou de la prostate) et des troubles de la fertilité. Différentes études ont démontré leur nocivité, mais le pouvoir de nombreux lobbies en empêche l’interdiction.
Autor: Sophie Membrez
La mélatonine est également appelée l’hormone du sommeil, puisque sa sécrétion en soirée, favorisée notamment par l’obscurité, va induire l’endormissement. La lumière bleue émise par les écrans inhibe sa production, d’où la recommandation de ne pas les utiliser avant le coucher.
L’adrénaline est sécrétée en réponse à un stress par des glandes au niveau du rein (glandes surrénales) sous l’impulsion du cerveau (système nerveux central). Elle permet de mobiliser de l’énergie pour faire face à un danger.