Ce microbiome joue pourtant un rôle décisif dans la santé féminine, écrivent les scientifiques jeudi dans la revue Trends in Microbiology, relevant que « le corps des femmes et les connaissances sur leur santé ont été négligés pendant des siècles ».
L’équipe dirigée par Sarah Lebeer, de l’Université d’Anvers en Belgique, a rassemblé des connaissances issues de près de 100 ans de recherche sur le microbiome vaginal. Monica Ticlla de l’Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH) fait également partie des auteurs.
Les bactéries du genre Lactobacillus ont longtemps été considérées comme la clé d’un microbiome vaginal sain. Ces bactéries produisent de l’acide lactique qui inhibe la croissance de germes nocifs et prévient ainsi les infections.
Mais selon l’étude, la réalité est bien plus complexe: une part considérable des femmes en bonne santé dans le monde ne présente pas de grandes quantités d’espèces de lactobacilles. Les femmes d’origine africaine et latino-américaine ont plus souvent de faibles quantités de ces bactéries que les femmes d’origine européenne et asiatique.
La plupart des études sur le microbiome vaginal se concentrent sur les femmes des pays à revenu élevé, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Cela conduit à une vision déformée et à une compréhension incomplète de la diversité globale du microbiome vaginal. Des recherches supplémentaires dans ce domaine sont essentielles, selon les conclusions des scientifiques.