Jusqu’à présent, les réactions de stress néfastes pour la santé étaient traitées avec un médicament ayant de nombreux effets secondaires indésirables, a indiqué lundi l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Le seul produit autorisé jusqu’à présent avait été développé à l’origine comme abortif.
Le traitement du stress chronique s’attaque presque exclusivement aux symptômes, tels que les maladies cardiovasculaires, le développement d’une dépression ou l’obésité.
Éliminer les récepteurs
L’équipe de Katharina Gapp à l’EPFZ a voulu développer une substance active qui agit de manière plus ciblée contre les réactions de stress dans le corps. Dans des cultures cellulaires et des modèles animaux, cette substance a éliminé la protéine réceptrice des glucocorticoïdes, selon ces travaux publiés dans la revue Nature Communications.
Cette protéine agit comme un interrupteur pour la réaction du corps à l’hormone de stress cortisol. Lorsque le cortisol est lié à ce récepteur, celui-ci active les gènes responsables de la réaction de stress.
Contrairement au médicament abortif, la nouvelle substance active agit, selon l’EPFZ, presque exclusivement sur le récepteur à glucocorticoïdes. Les maladies liées au stress pourraient ainsi être traitées de manière beaucoup plus ciblée et avec moins d’effets secondaires.
Avant de pouvoir l’utiliser chez l’humain, les scientifiques doivent toutefois mieux comprendre les détails du mode d’action de la molécule. Cela prendra, dans le meilleur des cas, plusieurs années.