Cette étude, qui démarre ce mois-ci, est lancée par le bureau de recherche valaisan Environmental Science & Research Consulting, en collaboration avec le Laboratoire de la biodiversité du sol de l’Université de Neuchâtel.
Actuellement, l’équipe de projet recherche 200 familles avec des enfants âgés de 4 à 10 ans prêtes à fournir deux échantillons de poussière domestique et deux échantillons de cheveux entre avril et septembre 2024.
« Nous savons que l’organisme est plus sensible aux pesticides pendant l’enfance. C’est pourquoi l’objectif de l’étude est de déterminer si et dans quelle mesure les enfants sont exposés à ces substances toxiques dans la vie quotidienne », explique la Dre Caroline Linhart, responsable de l’étude, citée mardi dans un communiqué.
Trois régions caractérisées par une production agricole intensive de cultures diverses ont été sélectionnées: le Pays des Trois-Lacs, le Valais et le Weinland zurichois. La quatrième région examinée est la partie orientale du canton des Grisons, où les terres arables sont moins abondantes et les alpages plus prédominants, jouant ainsi le rôle de zone témoin.
En parallèle, les scientifiques collecteront et analyseront des échantillons environnementaux dans plus de 70 lieux publics répartis dans neuf cantons (BE, FR, GR, NE, SH, TG, VD, VS, ZH).
Résultats en 2025
L’équipe de recherche évaluera la présence de pesticides dans l’environnement fréquenté par les enfants, à leur domicile ainsi que dans leur corps. Des échantillons d’herbe seront prélevés dans les aires de jeux et autres lieux publics. Ensuite, des échantillons de poussière ménagère seront évalués.
L’étude se déroulera en deux phases, une première phase au printemps 2024, avant le début de l’utilisation intensive des pesticides, et une seconde en été et en automne. Les résultats seront publiés fin 2025.
Actuellement, une autre étude est en cours en Valais sur la même thématique. L’Institut Tropical et de Santé Publique Suisse à Bâle a été mandaté par le canton pour évaluer les éventuels impacts de l’exposition aux pesticides issus du traitement des vignes ou des exploitations arboricoles sur la santé respiratoire des enfants. Les résultats sont attendus à la mi-2024.
