La prescription, la remise et l’utilisation des médicaments peuvent donner lieu à des malentendus et à des erreurs qui mettent en danger les patients. Le recours systématique aux outils numériques lors de la médication vise à les réduire, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
A l’avenir, les prescriptions seront délivrées et utilisées sous forme électronique. Ainsi, elles pourront être lues de manière univoque et transmises numériquement.
Le Conseil fédéral veut ainsi réduire le risque de remises erronées et augmenter la sécurité des patients. L’ordonnance électronique contribuera également à réduire les falsifications ou les retraits multiples abusifs de médicaments prescrits.
Plan de médication
La présente révision vise aussi à créer une base légale pour instaurer le plan de médication électronique obligatoire. Celui-ci devra être établi ou mis à jour lors de la prescription, de la remise ou de l’utilisation de médicaments.
Les patients obtiendront, sur demande, un plan de médication électronique ou imprimé. Les prises erronées seront réduites et l’adhésion au traitement augmentera, selon le Conseil fédéral. Par ailleurs, la transparence et l’échange d’informations entre les professionnels de la santé impliqués dans un traitement seront améliorés.
Sécurité des enfants
La révision touche également à la médication des enfants. Celle-ci constitue un défi de taille. Les médicaments autorisés spécifiques à ce groupe sont très rares, et les dosages doivent être calculés individuellement en fonction de l’âge, du poids, de la taille et d’autres facteurs pertinents.
Le Conseil fédéral propose de rendre obligatoire l’emploi de systèmes électroniques pour aider aux prises de décision, en particulier en matière de posologie. Cela pour éviter au maximum les erreurs de calcul et augmenter la sécurité de l’utilisation de médicaments en pédiatrie.
Thérapies innovantes
Enfin, afin que la population ait accès à des thérapies et nouveaux produits innovants de qualité, la Suisse reprendra autant que possible le droit européen concernant les médicaments de thérapie innovante.
Il s’agit aussi d’assurer un niveau de sécurité comparable, de renforcer la compétitivité et de garantir la compatibilité entre les marchés de l’UE et de la Suisse.