Le secret professionnel s’applique aussi aux pharmaciens

Les pharmacien(ne)s sont soumis au secret professionnel, au même titre que les médecins et d’autres professionnels de santé. Ce que les clients leur confient doit rester strictement confidentiel.

Lorsque les client(e)s demandent conseil en pharmacie, les sujets abordés sont souvent très personnels. En effet, outre les informations sur l’utilisation des médicaments, les problèmes psychologiques, soucis personnels et tracas d’ordre intime font également partie des échanges avec le ou la pharmacien(ne). Il est donc bon de savoir que qu’il est soumis au secret professionnel. Les pharmacien(ne)s ne peuvent pas divulguer à des tiers, ni même à leur famille, des données et renseignements personnels sans le consentement du patient concerné. Les collaborateurs qui assistent le / la pharmacien(ne) dans leur travail et qui, par conséquent, prennent connaissance des données et du traitement, sont eux aussi soumis au devoir du secret.

Toutefois, les pharmacien(ne)s ne sont pas tenu(e)s de garder le secret professionnel à l’égard de l’assurance-maladie et de l’assurance-accident, dans la mesure où les informations en question sont nécessaires au remboursement des prestations. Enfin, en cas de suspicion d’infraction ou de mise en danger de personnes dépendantes ou d’autrui, les pharmaciens doivent également en informer les institutions compétentes.

Il existe cependant des situations exceptionnelles. En principe, l’obligation du secret s’applique aux pharmacies, raison pour laquelle chaque officine met à la disposition de ses clients une pièce dédiée aux entretiens individuels, à l’écart des oreilles indiscrètes. Avec la nouvelle loi sur les produits thérapeutiques, les pharmaciens bénéficient de compétences élargies. Ils seront bientôt autorisés à délivrer, de leur propre chef, des médicaments soumis à ordonnance en cas de maladies faciles à traiter. Dans de nombreux cantons, ils sont déjà habilités, sous conditions de formation spécifique, à faire certains vaccins. Un nombre croissant de patients utilisent ces services, car ils font gagner du temps et de l’argent, et sont accessibles sans rendez-vous.